SÉAC 2023 : Appel à communications

Société pour l'étude de l'architecture au Canada

48e Congrès annuel

École d’architecture, d’aménagement et de paysage
Université de Calgary
Calgary, Alberta

31 mai au 3 juin 2023

Pour les instructions de soumission, veuillez consulter la page du congrès.

Photo : Le site du patrimoine mondial UNESCO Le précipice à bisons Head-Smashed-In (falaises à droite), montrant le centre d’interprétation avec le musée (béton coulé sur place) construit dans la falaise et les tipis dressés dans la prairie au premier plan. © Alberta Culture (2009)

1. Justice sociale et environnement bâti

Présidée par : Farah Aldaghestani et Candace Iron

Proposée en 1985 et promulguée en 1988, la Loi sur le multiculturalisme canadien « reconnaît l’importance de préserver et de mettre en valeur le patrimoine multiculturel des Canadiens »i. La Politique multiculturelle du Canada reconnaît également que le multiculturalisme reflète la diversité raciale et culturelle de la société canadienne, où les gens sont libres de préserver, d’améliorer et de partager leur patrimoine culturel.ii

Bien que la Loi et la politique garantissent l’inclusion, l’histoire de colonialisme et de marginalisation du Canada a établi un lien solide entre la diversité et les appels à la justice sociale. Ce lien est particulièrement visible dans les villes canadiennes, où l’environnement bâti reflète les diverses histoires du patrimoine culturel et de l’identité.

Les villes canadiennes s’efforcent de régénérer leurs quartiers en mettant l’accent sur la justice sociale, la réactivation culturelle et l’inclusivité. Cependant, quelles sont les stratégies employées pour favoriser la régénération urbaine en mettant en valeur ces aspects ? De plus, comment la planification d’une ville juste pourrait-elle être améliorée pour assurer l’inclusivité ? Certaines communautés s’opposent aux initiatives des agences gouvernementales parce qu’elles pensent qu’elles conduiraient à la gentrification et au déplacement social. La pression pour une ville plus inclusive offre l’occasion de réfléchir à l’importante histoire des groupes opprimés au Canada et à la façon dont l’injustice sociale a été/est traitée pour réduire les inégalités.

Cette session accueille des propositions sur les diverses histoires du Canada, en particulier celles relatives aux communautés BIPOC, à la justice sociale et à l’inclusivité. Les études de cas, les histoires locales, les questions de patrimoine architectural et la planification sont toutes les bienvenues. Le but de la session est d’ouvrir un dialogue sur l’architecture, la justice sociale et la diversité des histoires du Canada.

i Loi sur le multiculturalisme canadien : https://laws-lois.justice.gc.ca/fra/lois/c-18.7/page-1.html.
ii Politique canadienne du multiculturalisme : https://laws-lois.justice.gc.ca/fra/lois/c-18.7/page-1.html.

Farah Aldaghestani, MArch
Faculté d’architecture, de paysage et de design John H. Daniels, Université de Toronto

Intérêts de recherche : l’équité sociale et la diversité dans les communautés dispersées, les impacts de la rénovation urbaine et de la gentrification, le cadre bâti et l’urbanisme et le design et la conception pour les communautés déplacées et les minorités.

Candace Iron, PhD
Coordonnatrice de programme (études libérales) et professeure d’arts et de sciences humaines, Humber Institute of Technology & Advanced Learning, Toronto, Ontario
Présidente, Société pour l’étude de l’architecture au Canada

Intérêts de recherche : architecture religieuse canadienne, réutilisation adaptative, décolonisation de l’art et études architecturales au Canada.

2. Matière in(désirablement) situ(ée) : les inégalités socio-spatiales dans l’environnement bâti

Présidée par : Aliki Economides

Partant du principe que les inégalités sociales et spatiales sont profondément interconnectées et qu’elles se renforcent mutuellement, cette séance interprète le thème du congrès Matière in situ en ce qui concerne les conditions visibles et invisibles ​​par lesquelles certains lieux, communautés et individus ​​se trouvent dans une situation regrettable. Jetant un large filet, cette séance invite les chercheur.e.s, les professeur.e.s et les praticien.ne.s qui se concentrent sur les pratiques de design collaboratif, les expériences pédagogiques axées sur la justice spatiale et/ou les recherches académiques sur les conditions historiques ou contemporaines de l’exclusion dans l’environnement bâti au sein du territoire aujourd’hui appelé le Canada. Les questions à considérer sont les suivantes : Comment des matériaux de construction spécifiques, des méthodes de construction, des stratégies ornementales et/ou des politiques urbaines sont-elles implicitement liées à des héritages coloniaux tenaces, à des régimes économiques et à des relations de pouvoir sociétales injustes? ; Comment le soi-disant ‘espace public’ n’est-il pas également public ou accessible à tous? ; Comment les pratiques et les discours architecturaux, paysagers et urbains sont-ils complices de la structuration métaphorique et concrète de l’inégalité ? ; Quels sont les angles morts de l’historiographie de l’environnement bâti au Canada qui, par omission, ont involontairement contribué à l’invisibilité forcée de certaines questions, d’acteurs historiques et de sites ? Quelles sont les méthodologies les plus efficaces pour exposer et ​​déstabiliser les injustices socio-spatiales ? Les propositions (en français ou en anglais) qui cherchent à mieux comprendre et à amplifier les voix de ceux qui ont été marginalisés, sous-représentés et sous-estimés, tout en offrant une réflexion approfondie sur les méthodologies ascendantes déployées dans la recherche, sont particulièrement bienvenues.

Aliki Economides, PhD
Professeure adjointe, École d’architecture McEwen, Université Laurentienne

Intérêts de recherche : inégalités sociales et/ou spatiales ; identité et race vis-à-vis de l’environnement bâti ; l’histoire globale et la théorie de l’architecture, de l’architecture du paysage et de l’urbanisme (19e au 21e siècles) ; ornement, style et arts décoratifs.

3. L’environnement bâti queer au Canada : briser le moule

Présidée par : Hilary Grant et Ben Peterson

Il s’agit ici de la deuxième session de ce que les organisateurs espèrent être un panel annuel sur le queering de l’environnement bâti du Canada. Cette année, nous reprenons la discussion amorcée lors de la 47e conférence annuelle de la Société pour l’étude de l’architecture au Canada pour continuer à réviser l’histoire de l’architecture du Canada. La queerness et les histoires lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et queer font partie de la production architecturale et historique. Pourtant, ces perspectives ne jouissent pas de la même importance que les récits hétérocentriques. Nous sollicitons des communications sur tous les aspects de l’identité sexuelle et de genre liés à l’environnement bâti canadien, en particulier ceux qui examinent les succès et les échecs de l’architecture, de l’histoire de l’architecture et de la conservation du patrimoine en tenant compte des corps et des perspectives queer et trans. La recherche générée par l’enseignement, l’analyse d’études de cas, le développement de projets, la pratique artistique et la collaboration interdisciplinaire est la bienvenue. Les présentations qui abordent l’identité et la représentation de manière intersectionnelle sont encouragées.

Hilary Grant est titulaire d’une maîtrise en études du patrimoine de l’Université de Cambridge et termine sa thèse de doctorat en médiation culturelle à l’Université Carleton. Ancienne vice-présidente de conférences, elle est fière d’être trésorière de la Société pour l’étude de l’architecture au Canada.

Benjamin Peterson (il/they) est un étudiant en médecine queer vivant à Menaquesk (Saint John, Nouveau-Brunswick). Il détient une maîtrise en histoire de l’art de l’Université Concordia (’20). Ses intérêts de recherche comprennent les projets d’infrastructure du milieu du siècle, la Loi nationale sur l’habitation, les architectures de la santé et l’émergence de la queerness dans la médecine narrative.

4. Le patrimoine dans l’éducation architecturale

Présidée par : Jessica Mace et Lucie K. Morisset

Souvent, les historiens d’architecture et les architectes considèrent le patrimoine comme le résultat de leur travail. Ils identifient les qualités et les valeurs dont ils considèrent qu’elles justifient la préservation d’un immeuble ou d’un ensemble, ou ils agissent matériellement sur cette préservation grâce à leur expertise. Cette approche du patrimoine indépendante et basée sur l’expertise est enseignée, répétée et pratiquée par les générations subséquentes.

En réalité, on rencontre peu d’architectes ou d’historiens d’architecture sur les tribunes où se déroulent les débats contemporains, théoriques, pratiques ou politiques, sur le patrimoine: à vrai dire, l’essor des études de la patrimonialisation et des critical heritage studies, tout en concentrant de plus en plus le regard sur le patrimoine dit «immatériel», tend à évincer à la fois les historiens d’architecture, les architectes et le cadre bâti en général. Le patrimoine bâti est ainsi de plus en plus marginal dans les études sur le patrimoine, et semble en passe de le devenir aussi dans les politiques publiques; de concert, les historiens d’architecture et les architectes se trouvent de plus en plus au ban des discussions sur le rôle du patrimoine dans la société, sur la participation sociale qu’il met en discussion, sur la justice distributive du patrimoine, sur les conflits de représentation, etc. Est-ce la fin du patrimoine bâti?

Cette proposition de session veut inviter les chercheurs, les praticiens et les responsables des politiques de tous horizons aux enjeux que soulève aujourd’hui l’intégration du patrimoine bâti dans l’enseignement professionnel et universitaire. Quelles méthodes ou quels thèmes d’enseignement semblent susceptible d’intéresser les étudiants aux enjeux critiques, sociaux et politiques du patrimoine? Comment les étudiants et les jeunes chercheurs d’aujourd’hui peuvent devenir les meilleurs experts et les meilleurs praticiens, dans un monde où le patrimoine est maintenant à des années-lumière de ce qu’il était autrefois? Quelle peut être la contribution des dimensions spécifiques du patrimoine bâti aux débats contemporains et aux études critiques sur le patrimoine? En bref, nous mettons les présentateurs au défi de réfléchir à la façon dont nous pourrions combler l’écart entre l’architecture et le patrimoine par l’éducation.

Jessica Mace, PhD, est boursière postdoctorale à l’Université de Toronto, Ontario. Elle est rédactrice en chef du Journal de la Société pour l’étude de l’architecture au Canada et chercheure associée à la Chaire
de recherche du Canada en patrimoine urbain.

Lucie K. Morisset, Ph.D.
Professeure, Université du Québec à Montréal.

Intérêts de recherche : patrimoine et justice sociale, communautés patrimoniales, patrimoine industriel et patrimoine en contexte de désindustrialisation, développement stratégique des territoires, tourisme, culture, interprétation et aménagement de sites historiques, histoire de la forme urbaine et des villes, architecture, représentation et identité, conservation et mise en valeur du patrimoine bâti.

5. Le bien-être en architecture/l’architecture du bien-être

Présidée par : Dustin Valen

Cette session explore l’importante question du bien-être dans la pratique de l’architecture et à l’académie, à la lumière de nos diverses expériences avec la COVID et d’une crise continue dans le système de santé canadien. Comment une attention renouvelée aux soins a-t-elle modifié l’approche des universitaires, des éducateurs et des praticiens de l’architecture et d’autres domaines connexes ? Comment les préoccupations concernant la santé et le bien-être ont-elles guidé le développement des villes, des bâtiments et des paysages canadiens? Et comment les architectes, paysagistes et urbanistes favorisent-ils aujourd’hui le bien-être des différents publics ? La session accueille des communications et des présentations de portée historique ou contemporaine. Les articles pourraient aborder des architectures de soins spécifiques (hôpitaux, établissements de soins de longue durée, centres de naissance, etc.); les questions entourant la santé environnementale urbaine; l’assainissement des paysages dégradés ; les technologies architecturales de la santé et du confort; ou des intersections entre l’architecture, l’histoire de la médecine, les études sur le handicap et la santé mentale. La session accueille également des présentations plus courtes d’étudiants et de récents diplômés, reflétant leur expérience d’étude de l’architecture pendant une crise sanitaire mondiale, et sur la façon dont une prise de conscience accrue du bien-être façonne leur pratique aujourd’hui. Le panel vise à promouvoir des discussions animées entre les universitaires, les éducateurs et les étudiants lors de la conférence de la SÉAC de cette année, ainsi qu’à aborder des questions sur notre bien-être social et environnemental dans un monde touché par le réchauffement climatique.

Dustin Valen est un historien et enseignant en design qui enseigne actuellement à l’Université McGill et à l’Université Carleton. Ses recherches et son enseignement portent sur l’intersection de l’architecture, de l’impérialisme et de l’environnement au cours des XIXe et XXe siècles et couvrent plusieurs zones géographiques, dont le Canada, la Grande-Bretagne et les États-Unis.

6. Églises et communautés

Présidée par : Marc Grignon

Il est aujourd’hui bien établi que les églises constituent un type majeur dans l’histoire architecturale canadienne, et une raison pour ceci est peut-être que les églises ont toujours été un point focal important pour leurs différentes communautés à travers l’histoire. On trouve, au tout premier plan, les communautés d’usagers ou de fidèles, pour qui l’église est un élément déterminant d’identité culturelle, mais pensons aussi aux architectes et aux bâtisseurs, comme les églises ont longtemps été un moteur dans le développement de la pratique architecturale, et plus récemment, pensons aussi aux communautés patrimoniales, pour qui la conservation des églises historiques est souvent une priorité capitale.

Ainsi, cette séance vise à mieux comprendre cette relation entre les églises et les différentes communautés impliquées dans leur existence en tant que type architectural d’importance majeure. Comment peut-on mieux comprendre l’architecture ecclésiale en étudiant les communautés gravitant autour des églises? Et comment une étude approfondie de la forme architecturale peut nous aider à mieux comprendre ces communautés, en termes sociaux et historiques?

Cette séance accueillera des communications examinant la relation entre les églises et les communautés de n’importe quel type, dans toute province ou tout territoire, afin d’approfondir notre compréhension de l’architecture de ces édifices.

Marc Grignon, PhD
Professeur titulaire, programme d’histoire de l’art, département d’histoire, Université Laval, Québec

Intérêts de recherche : Images urbaines, théorie de l’architecture et préservation, architecture religieuse.

7. Communautés de béton : des quartiers d’appartements à la construction de condos

Présidée par : Emily Macrae

Cette session interrogera le rôle du béton dans le façonnement du passé, du présent et de l’avenir des habitations à logements multiples au Canada. Le béton a déclenché un boom de la construction d’appartements d’après-guerre, permettant non seulement une construction efficace, mais aussi des expériences créatives sur le potentiel expressif des matériaux de construction et l’impact social de la « vie verticale ». L’utilisation du béton dans la construction d’appartements urbains chics, de projets de logements sociaux séparés et de développements spéculatifs en copropriété est mûre pour l’analyse. Il en va de même pour les variations locales dans l’emploi du béton, en particulier dans les petites villes et les communautés éloignées du pays.

Les quartiers de la tour interrogent l’évolution des techniques pour construire à la verticale ; l’évolution économique des bâtiments à logements multiples ; le design d’intérieur de l’intimité; la circulation piétonne entre les bâtiments ; l’architecture paysagère des cours et des stationnements ; les récentes propositions de rénovations résidentielles et la réutilisation adaptative. Une autre possibilité de recherche est la valeur patrimoniale des immeubles d’habitation du milieu du siècle. Les sujets connexes pourraient inclure l’esthétique des foyers, l’utilisation de matériaux comme le bois et le marbre pour compléter le béton et les observations ou les atténuations du vieillissement du béton.

Cette session invite également à un examen critique des distinctions régionales dans la conception, la construction et la revitalisation d’appartements et de condos, y compris l’analyse de l’absence d’habitations à logements multiples dans certaines communautés. Enfin, le thème des communautés de béton ne peut négliger les conversations actuelles sur la durabilité environnementale, l’abordabilité du logement et l’équité sociale.

Emily Macrae est une écrivaine et organisatrice combinant analyse des politiques et expérience vécue pour créer des environnements numériques et urbains accessibles. Ses intérêts de recherche incluent
les bibliothèques publiques, les stationnements et la poésie dans l’espace public.

8. Conservation du béton armé du début du XXe siècle

Présidée par : Alireza Farrokhi et Elisa Rubalcava Cobo

Le béton armé était le matériel de choix pour de nombreuses structures construites au tournant du XXe siècle. Sa nouveauté et sa capacité à être coulé dans diverses formes ont incité les architectes et les ingénieurs non seulement à créer des éléments structurels familiers (par exemple, des colonnes, des poutres, des lentilles, etc.), mais aussi à imaginer des réalisations de conception exceptionnelle. Il existe de nombreux exemples extraordinaires de telles structures qui démontrent sa croissance et son évolution rapides au cours du siècle dernier.

Comparé aux matériaux de construction plus traditionnels, le béton armé est un développement relativement récent et, comme de nombreux matériaux modernes, pose des problèmes de conservation inhabituels et distincts. Ces défis proviennent principalement de la connaissance limitée du matériel et de son comportement ; le manque de compréhension des techniques de conservation existantes, de la durabilité des réparations et de la pertinence des interventions ; et la rareté des ressources techniques et de formation. En Alberta, par exemple, les structures en béton armé historique sont particulièrement difficiles à stabiliser et à entretenir, souvent en raison de la faible qualité des matières premières utilisées dans leur construction, des conditions climatiques régionales spécifiques et du manque de savoir-faire technique, entre autres facteurs qui rendent les structures en béton armé un défi particulier pour les professionnels de la conservation.

La conservation (c’est-à-dire la préservation, la restauration et la réhabilitation) du béton armé nécessite donc une meilleure compréhension des défis et une planification cohérente pour assurer une mise en œuvre réussie. Cette session invite les universitaires, les praticiens du patrimoine et les professionnels qualifiés à participer à des discussions sur les défis et les pratiques émergentes dans la conservation du béton armé historique, avec une emphase particulière sur les structures du début du XXe siècle.

Alireza Farrokhi, B.Sc. Ingéineur civile. M.Sc.
Candidat au doctorat en conservation du patrimoine
Chef des services de conservation et de construction chez Alberta Culture.

Il est responsable de la conservation du patrimoine et de la gestion environnementale des ressources historiques désignées appartenant à la province. Cela comprend plus de 300 structures et assemblages historiques dans 23 sites historiques.

Intérêts de recherche : la conservation du patrimoine bâti, la documentation patrimoniale, l’enquête métrique et l’évaluation de l’état du patrimoine.

Elisa Rubalcava est technologue en conservation du patrimoine auprès des Services de conservation et de construction de Alberta Culture, Direction de la gestion des ressources historiques. Depuis 2017, elle est gestionnaire de projet pour les projets de conservation, de stabilisation structurelle et de réparation au lieu historique national et des ressources historiques provinciales de l’aqueduc de Brooks.

9. Matière in situ… et après quoi ? Approches du béton, de la conservation et du patrimoine créatif après la Seconde Guerre mondiale

Présidée par : Brendan McCabe, Mikael Sydor et Candice Bogdanski

Le boom du développement après la Seconde Guerre mondiale au Canada (des années 1950 aux années 1970) a été une ère définitive pour l’urbanisme canadien, portant des développements institutionnels à grande échelle qui ont établi le caractère architectural moderne et/ou brutaliste de diverses grandes zones urbaines. Cette période a vu l’utilisation accrue de béton coulé sur place et préfabriqué pour les éléments structurels et sculpturaux.

Un discours croissant sur la valeur culturelle et l’importance de cette époque architecturale remarquable a émergé. Le plaidoyer qui en a résulté a conduit à la reconnaissance formelle de plusieurs bâtiments modernistes et brutalistes en tant que ressources patrimoniales. La conservation à long terme et la réutilisation adaptative de ces actifs présentent des défis théoriques et pratiques uniques, telles que les implications de la reconnaissance formelle du patrimoine, les limites de la théorie et de la pratique de la conservation, et les défis spécifiques au site de l’assemblage structurel et de la détérioration des matériaux.

Alors que les gouvernements et l’industrie élaborent des directives et des pratiques de développement plus durables, telles que l’évaluation du carbone intégré et l’utilisation de matériaux récupérés/recyclés, ces formes structurelles modulaires présentent d’importantes opportunités de conservation.

Les sujets de cette session incluent :

  • les défis liés à l’utilisation continue des bâtiments créé sur place / de béton dans le contexte de leur environnement d’origine ;
  • les défis concernant la réutilisation adaptative des matériaux coulés sur place / du béton ;
  • les pratiques de conservation contemporaines et les processus d’approbation, tels que le niveau d’altérations autorisées et les opportunités de reconstruction ;
  • les améliorations/réparations de l’enveloppe du bâtiment pour couler sur place les matériaux ;
  • les changements résidentiels-commerciaux ou autres à l’utilisation originale/à l’intention de conception des sites modernistes et brutalistes au Canada ; et,
  • la faisabilité économique et physique de la rétention/réutilisation adaptative des bâtiments créé sur place / de béton.

Brendan McCabe, BA (Études urbaines)
Chef de projet (Planification du patrimoine), ERA Architects Inc.

Avec plus de 7 ans d’expérience professionnelle, ses principaux intérêts comprennent le logement abordable et durable, le travail institutionnel à vocation sociale et la réutilisation adaptative de
l’achitecture du 20ème siècle.

Mikael Sydor, OAA, WELL AP, CIPA, M.Arch, B.A.S.
Chef de projet principal, ERA Architects Inc.

Mikael est un architecte agréé, spécialisé dans la rénovation de logements. Avec plus de dix ans d’expérience professionnelle, ses intérêts de recherche incluent la conservation et la réutilisation adaptative des bâtiments existants, la documentation numérique et l’intégration du patrimoine « BIM ».

Candice Bogdanski, PhD (ABD), FSA Scot
Planificatrice du patrimoine, ERA Architects Inc.

Avec plus de dix ans d’expérience académique et professionnelle, ses intérêts de recherche incluent l’architecture comme expression du pouvoir dans les mers britanniques médiévales, le mécénat, le post-humanisme et la transmission du style et la construction de l’identité dans la conservation du patrimoine.

10. La décoration en terre cuite et en fonte dans l’architecture canadienne du début du 20e siècle

Présidée par : David Winterton et Nigel Molaro

Les percées techniques qui ont accéléré la production de terre cuite architecturale ont tracé une ligne entre son utilisation précoce comme décoration discrète et comme accents sur d’anciens bâtiments en maçonnerie et sa production de masse du début du XXe siècle en tant que matériau léger, résistant au feu et à la pollution et comme revêtement hautement décoratif.

Comme il a été fabriqué à distance des sites des projets canadiens, généralement aux États-Unis ou au Royaume-Uni, il a permis d’ériger des bâtiments de haute qualité architecturale et d’ornementation améliorée, là où les compétences des tailleurs de pierre et de maçons n’étaient pas disponibles ou appropriées. Ce matériel fabriqué sur commande pouvait être expédié pour des projets situés n’importe où, et peut donc être trouvé dans les centres urbains, quelle que soit leur taille ou leur importance relative.

La terre cuite est devenue largement utilisée au début du XXe siècle au Canada, parallèlement à l’essor de la construction de bâtiments commerciaux, en particulier dans l’Ouest canadien. Le matériel était souvent vitré et blanc (comme de riches exemples polychromes) créant une expression architecturale fraîche et nette jusque-là inconnue, transformant des paysages de rue autrefois terreux et fuligineux en une nouvelle palette moderne disposant d’une densité de détails.

La session explorera des exemples d’importantes applications, des programmes décoratifs, des considérations techniques, des défis de conservation, de l’effet urbain global du matériel, ainsi que l’étendue des types de bâtiments et des hauteurs auxquels il a été appliqué. Nous nous intéressons particulièrement à l’application et à la réception de l’usage de la terre cuite du début du XXème siècle, mais sommes ouverts à tous les aspects et périodes de l’ornementation architecturale coulée ou moulée, ainsi qu’à ses enjeux de conservation.

David Winterton, OAA MRAIC, est architecte agréé, historien de l’architecture et associé principal au bureau d’ERA Architects à Toronto. David dirige le projet de livre sur Frank Darling récemment annoncé par la firme, soulignant son intérêt pour l’architecture canadienne de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle et ses architectes de l’époque Edwardienne.

Nigel Molaro, FRCGS, CAHP, est un spécialiste du patrimoine culturel basé à Toronto chez ERA Architects. Il est diplômé de la Willowbank School of Restoration Arts et de l’Université d’Ottawa, et son portefeuille de projets couvre diverses échelles, périodes et régions, en mettant l’accent sur les lieux historiques du XXe siècle.

11. Recherches actuelles

Présidée par : David Monteyne

Cet atelier accueillera les communications qui traitent de l’environnement bâti au Canada mais ne correspondent pas aux thématiques proposées dans le cadre des autres ateliers.

David Monteyne, PhD
Professeur agrégé, École d’architecture, d’urbanisme et de paysage, Université de Calgary.

Intérêts de recherche : l’utilisation d’approches interdisciplinaires pour l’étude des bâtiments, les sites urbains, les monuments, les espaces publics et les paysages en relation avec un contexte social largement défini, la relation entre les environnements bâtis, les bureaucraties et l’identité nationale, en particulier les espaces canadiens d’immigration.